La rectifieuse Hi-Kenma : L’exigence de planéité

Toutes les normes en parlent. De ASTM C39 aux États-Unis à JIS A 1108 au Japon, sans oublier EN 12390-3 en Europe, y compris dans sa version NF, aucune n’oublie de mentionner l’exigence de planéité pour des résultats d’essais de compression cohérents et précis.

L’exigence de planéité est partout

Ces exigences normatives sont alimentées par de nombreuses études qui toutes, montrent que les défauts de planéité entraînent des sur-contraintes locales, synonymes de sous-estimation de la résistance du matériau.

La rectification des éprouvettes est la meilleure méthode de préparation en vue d’une compression. C’est d’ailleurs cette technique qui sert de référence lorsqu’il s’agit de comparer les méthodes de surfaçage. Il est donc logique que la qualité de la rectification fasse l’objet d’une attention particulière.

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« C’est certainement le paramètre le plus important »

Claude BOULAY, Ingénieur DPE, dans Une nouvelle méthode de surfaçage des éprouvettes en béton à hautes et très hautes performances (LCPC – Bull. liaison Labo – mai-juin 1992 – Réf. 3639), n’hésite pas à écrire « le surfaçage des éprouvettes : du point de vue des BHP et BTHP, c’est certainement le paramètre le plus important. »

Dans une autre étude, en 1993, le même Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (LCPC), avait déterminé un écart de 20% en moyenne entre cinq éprouvettes de béton bien rectifiées et cinq carottes de béton mal rectifiées. Les petits défauts de planéité, souvent invisibles, se traduisent en gros écarts de performance.

Les études sont unanimes

Les études sont nombreuses sur ce thème. Elles ont été menées sur des éprouvettes de béton confectionnées et testées partout dans le monde : aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Corée du Sud, en Australie, en France. Et dans tous ces pays où les éprouvettes cylindriques sont privilégiées pour réaliser les essais de compression sur béton, les résultats sont les mêmes, avec des pertes de performances de 10 à plus de 20% lorsque la surface est imparfaite.

En plus de présenter des résistances plus faibles en moyenne, les carottes dont le surfaçage est de qualité médiocre présentent une plus grande dispersion dans leurs résultats. Cela correspond bien au diagnostic qui en est fait : seule une rectification précise et minutieuse peut éliminer les irrégularités et points de concentration de contraintes à l’origine de la baisse de résistance lors de la compression.

Conclusion

Faut-il se contenter de respecter la norme ? Bien que toutes les normes fixent un minimum de qualité de surfaçage, les exigences varient. Dans certains cas, il ne faut pas dépasser 0,1 mm par 300 mm, dans d’autres, la limite est fixée à 0,05 mm par 300 mm. Certaines études préconisent d’aller plus loin encore.

Ce qui est sûr, c’est qu’à chaque défaut de planéité est attribué un affaiblissement du résultat pour le matériau testé. Seule une absence totale de défaut de planéité peut permettre au producteur de voir la résistance de son béton pleinement mesurée. De ce point de vue, il n’a aucun intérêt à se contenter de respecter la norme.

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